Les conséquences des violences constituent un problème de santé publique compte tenu de leurs fréquences et de leurs gravités : – 10% d’enfants maltraités dans les pays à hauts revenus, – 4 millions de victimes de l’inceste en France, – 20 % de femmes et près de 10 % d’hommes victimes de violences sexuelles, – 10% de femmes victimes de violences de couple, – Cyberviolences, violences routières, agressions diverses, attentats, etc. Certaines violences ne sont pas repérées par les personnels de santé (3 à 5% de signalements d’enfants en danger). Les violences et les maltraitances infantiles sont particulièrement difficiles à dépister. La recherche clinique systématique des situations de violences est recommandée par l’HAS et les consensus, parce qu’elle permet de prévenir les conséquences à court et long terme des violences répétées et la transmission transgénérationnelle, mais elle se heurte au manque de formation des personnels soignants, aux risques médico-légaux et à leur méconnaissance du réseau d’accompagnement médico-socio-judiciaire. Le repérage systématique et l’orientation des victimes de violences psychologiques, physiques, sexuelles, cyberviolences, dans le réseau d’accompagnement médico-psycho-social, permettent de prévenir leurs conséquences somatiques, psychologiques et sociales. Les violences et les maltraitances envers les personnes vulnérables et les enfants particulier font l’objet d’une politique renforcée ces dernières années, notamment dans le cadre de plans interministériels et pluriannuels dédiés. Ainsi, ce programme s’inscrit dans l’orientation N°42 « Repérage de la maltraitance et de la violence et conduite à tenir » et traitera de la violence et la maltraitance infantile directe et indirecte. Elle s’adresse, d’après les recommandations HAS d’octobre 2014, mises à jour en Juillet 2017, sur lesquelles nous nous sommes basés, à l’ensemble des professionnels de santé en situation d’observation clinique de l’enfant avec une insistance plus particulière sur la place des médecins compte tenu de leur rôle décisionnel.

Objectifs généraux de cette formation :

• Renforcer l’implication des soignants dans la lutte contre les violences à l’intérieur de la cellule familiale notamment infantiles.
• Favoriser le repérage des victimes infantiles de violences physiques ou verbales, directes ou indirectes
• Faciliter la coordination entre professionnels de santé concernés

Objectifs d’apprentissage :

• Savoir faire un dépistage systématique des situations de violences faites aux enfants au sein de la cellule familiale
• Repérer l’impact physique, psychologique et social des violences verbales ou physique pour la victime
• Définir la conduite à tenir face aux conséquences physiques et psychologiques de ces violences
• Identifier le rôle et la place de chaque acteur de soin ou travailleur social dans la prise en charge globale des enfants victimes de maltraitance .