Cancer du col de l’utérus : rôle clé des médecins dans la prévention, le diagnostic et le traitement

Cancer du col de l’utérus : rôle clé des médecins

Le cancer du col de l’utérus demeure un enjeu majeur de santé publique, bien qu’il soit aujourd’hui évitable
et curable dans la majorité des cas s’il est détecté précocement. Les médecins généralistes, gynécologues
et dermatologues ont un rôle essentiel à jouer à chaque étape : de la prévention à la prise en charge.

Prévention : vaccination et dépistage

Vaccination contre le HPV

Le virus HPV (papillomavirus humain) est responsable de plus de 90 % des cancers du col de l’utérus.
La vaccination est recommandée :

  • Chez les filles et les garçons de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans.
  • Jusqu’à 26 ans chez certaines populations à risque.

Les généralistes et dermatologues peuvent informer, prescrire et parfois administrer le vaccin.

Dépistage organisé

Le dépistage repose sur :

  • Un test HPV tous les 5 ans (femmes de 30 à 65 ans).
  • Un frottis tous les 3 ans (femmes de 25 à 29 ans).

Les médecins peuvent réaliser ou orienter ces examens. Les dermatologues interviennent si une co-infection HPV est suspectée.

Diagnostic : rôle de l’examen clinique et du suivi

Signes d’alerte :

  • Pertes vaginales anormales
  • Saignements post-coïtaux ou entre les règles
  • Douleurs pelviennes inexpliquées

Un examen gynécologique et éventuellement une colposcopie avec biopsie sont nécessaires si suspicion.

Traitement : une prise en charge pluridisciplinaire

Selon le stade, les traitements incluent :

  • Chirurgie (conisation, hystérectomie)
  • Radiothérapie et chimiothérapie
  • Suivi régulier post-traitement

Les médecins traitants jouent un rôle central dans la coordination et le suivi.

Enjeux et perspectives

L’objectif de l’OMS d’ici 2030 est :

  • Couverture vaccinale ≥ 90 %
  • Dépistage ≥ 70 %
  • Accès au traitement ≥ 90 %

L’implication conjointe des professionnels de santé est indispensable pour atteindre ces objectifs.