Journée mondiale contre la douleur : le rôle central du médecin généraliste

La Journée mondiale contre la douleur, célébrée chaque année le 3e lundi d’octobre, est un rappel essentiel : soulager la douleur reste un pilier fondamental de la pratique médicale. En première ligne du parcours de soins, le médecin généraliste occupe une place clé dans la prévention, l’évaluation et la prise en charge de la douleur, qu’elle soit aiguë ou chronique.

La douleur : un symptôme à écouter, une maladie à traiter

La douleur n’est pas seulement un signal d’alarme. Elle peut devenir une pathologie chronique à part entière, avec ses répercussions physiques, psychiques et sociales. En France, près d’un tiers des adultes vivent avec des douleurs persistantes, souvent sous-estimées ou insuffisamment traitées. Face à cela, la consultation de médecine générale reste souvent le premier espace d’écoute et d’évaluation.

Les enjeux au quotidien pour le médecin généraliste

  • Évaluer avec rigueur : utiliser les outils validés (EVA, DN4, échelles comportementales) et replacer la douleur dans son contexte global.
  • Adapter la prise en charge : équilibre entre traitements médicamenteux, accompagnement psychologique et approches non pharmacologiques.
  • Prévenir la chronicisation : repérer les facteurs de risque, suivre l’évolution et agir précocement.
  • Coopérer : s’appuyer sur les réseaux douleur, les structures spécialisées et les professionnels paramédicaux pour une prise en charge pluridisciplinaire.

Se former pour mieux soulager

Les connaissances en algologie évoluent rapidement : mécanismes neurophysiologiques, nouvelles thérapeutiques, rôle du microbiote, prise en charge des douleurs neuropathiques… La formation continue, notamment via le DPC, permet d’actualiser les pratiques et d’améliorer la qualité de vie des patients tout en renforçant la satisfaction professionnelle des médecins.

Soulager, c’est soigner autrement

Prendre en charge la douleur, c’est bien plus que prescrire : c’est écouter, comprendre, accompagner. C’est replacer le patient au coeur de la décision médicale, reconnaître sa souffrance et restaurer sa confiance dans le soin.

En cette Journée mondiale contre la douleur, rappelons que soulager n’est pas accessoire : c’est une mission médicale, humaine et éthique. Le médecin généraliste en est le premier acteur.